Un « karma d’entreprise » sain, condition essentielle d’un bon rendement sur investissement

2 mars 2020

La relation symbiotique entre une entreprise et ses parties prenantes passe par la notion de « karma d’entreprise », comme l’explique Katherine Davidson, analyste sectorielle mondiale chez Schroders. Cette notion peut aider les entreprises socialement responsables à être plus performantes à long terme.

De plus en plus d’investisseurs veulent aligner leurs investissements sur leurs valeurs personnelles. Schroders encourage donc les entreprises à fonctionner de manière plus durable.

La primauté de l’actionnaire a vécu

Pour Katherine Davidson, le seul moyen d’obtenir un rendement sur investissement constant à long terme, c’est en investissant dans des entreprises vraiment durables. La clé pour investir durablement consiste à analyser les rapports entre l’entreprise et ses parties prenantes. Les parties prenantes sont toutes les parties ayant un quelconque intérêt dans l’entreprise. Les actionnaires ne sont qu’une catégorie de parties prenantes.

Les années septante du siècle dernier ont été l’ère de la primauté de l’actionnaire et de la maximisation des profits, sans tenir compte de l’impact ultérieur. Cette façon de penser est aujourd’hui dépassée. Par exemple, la maximisation des profits au détriment de l’environnement est devenue de plus en plus inacceptable aux yeux des travailleurs, des clients et de l’opinion publique. Elle nuit considérablement à la réputation de l’entreprise et lui fait perdre des parts de marché, sans parler d’autres réactions comme un renforcement de la réglementation ou l’imposition d’amendes. La rentabilité de l’entreprise s’en trouve impactée, de même que ses actionnaires. 

Quelques exemples

Au Royaume-Uni, Sports Direct a été pointée du doigt en raison des conditions de travail « inhumaines » dans ses entrepôts. Les consommateurs ont alors boycotté les magasins, ce qui a entraîné une forte chute des ventes et des bénéfices. Le cours de l’action a dévissé.

La banque américaine Wells Fargo s’est retrouvée au cœur d’un scandale lié à des malversations. Des comptes avaient été ouverts pour des clients sans leur consentement. Ces derniers se sont ainsi vu facturer des frais et leur solvabilité en a été affectée. Le scandale a éclaté dans un contexte d’objectifs de vente extrêmement agressifs, obligeant les employés à prendre des mesures désespérées pour atteindre leurs quotas. La culture d’entreprise et la réponse de la banque aux accusations initiales ont démontré l’inaction flagrante des organes de contrôle. L’addition a été salée pour la société qui a dû payer des milliards de dollars en amendes et frais de justice, procéder à une importante vague de fermetures de magasins et constater une chute importante de son activité. Depuis que le scandale a éclaté, le cours de l’action est resté plat, accusant un retard de 60 % par rapport à celui des autres banques américaines.

Plusieurs entreprises se sont vu présenter la facture de catastrophes environnementales. Par exemple le Deepwater Horizon de BP. Ou encore la désastreuse rupture du barrage de la compagnie minière brésilienne Vale l’année dernière, qui a fait 270 morts. 

L’effet positif du « karma d’entreprise »

Les exemples positifs font rarement la une des journaux. En investissant dans leurs salariés, certaines entreprises renforcent les liens qui les unissent, améliorent leur productivité et réduisent leurs coûts de rotation du personnel. Texas Instruments par exemple intéresse chaque année ses salariés aux bénéfices. Grâce à cet incitant, les salariés restent en moyenne 12 ans dans l’entreprise, ce qui crée un environnement qui encourage la collaboration et l’innovation.

Katherine Davidson y voit la preuve qu’une relation symbiotique ou « karma d’entreprise » entre une entreprise et ses parties prenantes s’avère finalement payante. Comme les marchés financiers sont trop axés sur le court terme, ils ne valorisent pas correctement la croissance constante et le rendement des entreprises durables. Cela offre des opportunités aux investisseurs. Ceux-ci peuvent récolter les fruits d’une valorisation erronée des actions, notamment lorsque des entreprises durables continuent à surpasser les attentes du marché.

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