Quelles sont les conséquences d'une récession pour votre portefeuille d'investissement ?

L'économie américaine semble plus résiliente que beaucoup ne le pensaient. Mais les turbulences récentes dans le secteur bancaire ont ravivé le débat sur la question de savoir s'il l’on se dirige vers un atterrissage en douceur ou une récession. Tina Fong, stratégiste chez Schroders, a analysé 50 ans de données pour voir comment les différents investissements se sont comportés durant les périodes économiques difficiles.

Comment les différents secteurs se comportent-ils en période de récession ?

Les récessions se caractérisent souvent par un ralentissement de la croissance et une baisse de l'inflation, ce qui incite les responsables politiques à assouplir leur politique monétaire ou leur politique budgétaire, voire les deux. En temps de récession, les investisseurs recherchent généralement la sécurité des obligations d'État et, dans une certaine mesure, des obligations d'entreprises. Le dollar américain est aussi considéré comme une valeur refuge durant une récession. En revanche, les actions et les matières premières sont durement touchées par la baisse de l’activité économique.

Au cours des récessions antérieures, les obligations d'État ont affiché des performances supérieures à la moyenne

En général, les cours des actions chutent pendant une récession. Mais les secteurs les plus défensifs, tels que les biens de consommation non durables et les soins de santé, enregistrent les rendements moyens les plus élevés. À l’inverse, les secteurs plus cycliques du marché enregistrent les plus mauvaises performances. En période de tensions économiques, les investisseurs sont à la recherche d’entreprises affichant à la fois une rentabilité supérieure et des bilans solides.

Certains secteurs sous-performants, comme l'immobilier et les services financiers, se redressent fortement en fin de récession. Même les performances de certains secteurs cycliques plus sensibles aux taux d'intérêt, comme les biens de consommation et la technologie, retrouvent des couleurs avant la fin d'une récession. Ils profitent du fait que le marché prévoit une reprise de l'activité économique et des bénéfices des entreprises. Les secteurs défensifs, tels que les entreprises d’utilité publique, enregistrent des gains importants au début de la récession, mais subissent des pertes vers la fin de celle-ci.

Les secteurs défensifs surperforment le marché au sens large

Quelle est la performance de différentes stratégies d’actions en période de récession ?

Lors des récessions passées, ce sont les stratégies les plus défensives qui ont été gagnantes. Il semble que les investisseurs trouvent refuge dans des entreprises de qualité affichant des bilans solides et des flux de trésorerie stables. 

Au cours des 30 dernières années, la stratégie de croissance a généré des rendements élevés pendant les récessions, en raison de la prédominance accrue des valeurs technologiques au sein de l'indice. 

En règle générale, les entreprises technologiques génèrent une grande partie de leurs bénéfices dans le futur, de sorte qu’en cas de baisse des taux, leurs futurs flux de trésorerie sont intégrés dans les prévisions à un taux inférieur.

À l’inverse, les stratégies les moins performantes sont les petites capitalisations et les actions de valeur. Les actions de valeur sont touchées par la baisse des taux d’intérêt, car elles sont corrélées positivement à des rendements plus élevés sur les obligations d’État. Les petites capitalisations affichent généralement des rendements négatifs en période de récession, mais se redressent avant la fin de celle-ci. Il semble que les investisseurs commencent à intégrer dans leurs prévisions le redressement de la rentabilité des petites entreprises, parce qu’elles sont plus susceptibles de profiter d'une politique monétaire plus souple que les grandes capitalisations.

Les matières premières souffrent - à l’exception de l’or

En règle générale, les matières premières souffrent en période de récession. Les secteurs les moins performants sont l’énergie et les métaux industriels. L'or, en revanche, a tendance à avoir le vent en poupe pendant les récessions, étant donné que les investisseurs cherchent à se replier sur une valeur refuge. L’analyse de Tina Fong est basée sur les récessions passées aux États-Unis et ne tient pas compte de la Chine, qui est actuellement le plus grand consommateur de matières premières. Maintenant que l’on s’attend à ce que les États-Unis entrent en récession dans le courant de l'année, la croissance de la Chine devrait s'accélérer fortement. D’après les prévisions, la reprise en Chine concernera surtout le secteur des services, ce qui pourrait soutenir davantage le secteur de l'énergie et compenser en partie l'effet négatif potentiel d'une récession aux États-Unis.

Les matières premières, à l'exception des métaux précieux, sont souvent durement touchées en période de récession.

Le timing n'est pas garanti

Bien que l’on n’ait aucune garantie quant au timing de l’entrée en récession, Schroders s'attend à ce qu'elle se produise au second semestre de cette année. Cela incitera sans doute les investisseurs à rechercher des actifs défensifs au cours des premiers mois de la récession.

Lire aussi What does recession mean for your portfolio, par Tina Fong, stratégiste chez Schroders.

Tina Fong

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Press and media relations, BeFirm

Tânia Jerónimo Cabral

Head of Marketing Schroders Benelux, Schroders

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