Perspectives Schroders 2021 : Actifs privés
Attractif en période de défaut chronique de rendement
22 décembre 2020 – Dans leur quête de rendement, les investisseurs optent plus souvent pour des actifs privés (anglais : private assets). Les spécialistes de Schroders estiment que cette tendance se confirmera l’année prochaine, mais les opportunités les plus intéressantes se trouvent dans des secteurs difficiles à atteindre sans une grande spécialisation.
Selon les attentes, davantage de capital sera encore consacré aux actifs privés l’année prochaine. Au cours de cinq prochaines années, l’ampleur de ces marchés doublera. En 2021, Schroders considère qu’il y a place à une expansion et les investisseurs se sentent attirés par les rendements plus intéressants de ces marchés.
Capital-investissement – Nils Rode, CIO, Schroders Adveq
À l’instar de la grande crise financière de 2008-2009, les marchés de capital-investissement (anglais : private equity) sont restés stables durant la crise du coronavirus. Si les marchés d’actions ont enregistré un rendement négatif de 20 % au premier trimestre, le capital-investissement a limité la correction à la moitié. Les investisseurs en capital à risque ont encore enregistré de meilleures prestations. La vision à long terme est importante pour cette classe d‘investissement.
À plus long terme, les changements de l’évolution démographique et de la croissance dans le monde sont importantes. Le capital-investissement est mieux armé pour y répondre, plus précisément dans un climat de taux extrêmement faibles. Le capital-investissement réagit également mieux à des tendances non économiques. Parallèlement aux objectifs financiers, par sa vision à long terme et son contrôle, le capital-investissement est également en mesure de viser des objectifs ESG.
Mais le grand risque de ce marché est l’excédent de capital. La prime d’illiquidité se réduit. C’est pourquoi Rode plaide pour se concentrer sur une prime de complexité que l’on trouve dans les segments spécialisés et difficiles à atteindre des marchés de capital-investissement. Il prend notamment pour exemple des buy-outs de moindre envergure, la biotechnologie en phase de démarrage et des investissements sur le marché intérieur asiatique et en Chine.
Impact Investment – Philipp Müller, CEO, BlueOrchard
Durant la crise du coronavirus, les marchés émergents se sont comportés beaucoup mieux que prévu. L’on pouvait craindre que ces marchés soient lourdement touchés par les conséquences de la pandémie. Mais, dans l’ensemble, les réactions des marchés émergents face à la pandémie ont été efficaces. Cela dit, certaines conséquences persisteront : la pauvreté a progressé et les marchés du travail ont subi des dégâts. La façon dont les managers vont réagir à une lente normalisation du monde revêt un aspect crucial pour les effets de traîne du corona.
Müller fait allusion aux instituts de microfinancement qui ont bien résisté à la crise. Ils ont réussi à maintenir les liquidités et la capitalisation à leur niveau. Les « impact bonds » semblent attractifs par rapport aux obligations de type investment grade des marchés émergents. Mais leur sélection est une condition préalable pour dégager de la valeur. Les marchés des obligations sociales et vertes se développent, et leurs opportunités aussi. Les thèmes à long terme continuent à jouer un rôle, comme le changement climatique et les investissements associés dans l’infrastructure et les énergie renouvelables.
Infrastructure – Jerome Neyroud
La crise du coronavirus a mis en avant quelques thèmes clés. Il suffit de penser à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la digitalisation. L’infrastructure aura à jouer un rôle important dans les investissements en énergies renouvelables et dans les véhicules électriques. Ensuite, l’infrastructure existante doit être améliorée. Avec l’augmentation du télétravail, l’infrastructure digitale est désormais devenue aussi essentielle dans la vie quotidienne que l’eau ou l’électricité. La digitalisation impacte également notre façon de voyager. Mais les investissements en infrastructure ont un horizon d’environ 20 ans. Il y a donc plus d’obstacles à franchir que pour les investissements avec un cycle de 5 ans. Grâce aux taux peu élevés, les investissements en infrastructure peuvent générer un flux de trésorerie intéressant pour les investisseurs qui souffrent d’un manque chronique de rendement.



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