Outlook 2020 : Obligations mondiales - un dollar faible pourrait sauver l’économie mondiale

18 décembre 2019

Un dollar plus faible pourrait-il contribuer à soutenir la croissance économique mondiale en 2020 ? La vision de Bob Jolly, responsable Global Macro chez Schroders.

Principaux points 

  • Un certain nombre de signaux concernant l’économie mondiale sont à l’orange. À l’heure où la banque centrale arrive à court d’options, quels moyens lui reste-t-il pour stimuler l’économie ?
  • Le gouvernement va vraisemblablement prendre des mesures de relance, mais pas dans tous les pays. Le Royaume-Uni pourrait faire figure de précurseur.
  • Grâce à une politique plus souple de la Fed, un tassement du dollar pourrait stimuler la croissance.

Pourquoi les taux obligataires ne cessent-ils pas de baisser ?

Pour les investisseurs obligataires, le verre est généralement à moitié vide. Les marchés obligataires haussiers sont associés à des problèmes économiques ou géopolitiques. Le rendement obligataire est mis sous pression lorsque les problèmes atteignent un tel degré de gravité qu’une baisse des taux d’intérêt devient quasi certaine. Et quand les taux d’intérêt baissent, cela fait grimper les cours obligataires. Cette année, les rendements obligataires ont continué de baisser. Les spreads obligataires n’ont jamais été aussi serrés. 

Bob Jolly voit trois explications à la pression sur les rendements obligataires :

  • L’incertitude persistante engendrée par le conflit commercial entre la Chine et les États-Unis, qui affecte la confiance et les investissements dans le secteur manufacturier.
  • L’inflation quasi inexistante.
  • En dépit d’un taux de chômage peu élevé, les banques centrales ont malgré tout vu une occasion d’abaisser les taux pour stimuler l’économie.

La seule raison pour laquelle les marchés obligataires ont connu une bonne année est que les taux d’intérêt étaient encore plus bas que bas. Les banquiers centraux sont cependant en train d’épuiser l’arsenal de mesures à leur disposition. Plusieurs indicateurs de fin de cycle sont passés à l’orange. Bob Jolly voit deux façons de maintenir le train de l’économie en marche : des mesures gouvernementales de stimulation et un dollar faible.

Les mesures gouvernementales de stimulation seront-elles la solution ?

L’augmentation des dépenses d’infrastructure notamment peut être un catalyseur de croissance. Le Royaume-Uni semble être un des candidats les plus susceptibles de suivre cette voie. Beaucoup d’autres gouvernements sont moins enclins à recourir à cette solution. L’Allemagne n’a actuellement pas l’intention de délier les cordons de la bourse. Aux États-Unis, il semble peu probable que le gouvernement prenne des mesures de stimulation à l’approche des élections présidentielles ; Bob Jolly ne croit pas non plus que le Japon optera pour cette formule.

Un dollar faible pourrait être la planche de salut

Normalement, lorsqu’on parle de stimuler l’activité économique, on ne pense pas à une baisse du dollar. Dans la plupart des cas de dévaluation de la monnaie, le pays qui dévalue bénéficie d’exportations plus compétitives, mais aux dépens de ses partenaires commerciaux. Mais le dollar est unique. Un grand nombre de matières premières sont cotées en dollars. Une baisse du billet vert entraînera une hausse des prix des matières premières, ce qui est utile pour les producteurs et les exportateurs de matières premières et pourrait stimuler la croissance et l’inflation en général. 

Un dollar plus fort fait pression sur les marchés émergents, dont une grande partie de la dette est libellée en dollars. Un dollar fort est également problématique pour le commerce mondial, dont 80 % est financé en dollars. Un dollar plus faible permet d’emprunter plus facilement et stimule la croissance du crédit. 

L’économie américaine présente de plus en plus de signes de ralentissement. Cette situation conduit la Fed à mener une politique plus souple qui se traduit par un affaiblissement du dollar. Si la Fed continue de baisser ses taux d’intérêt, les rendements obligataires vont baisser. Les obligations deviendront donc moins attractives pour les investisseurs étrangers, ce qui réduira la demande de dollars américains. Un dollar plus faible peut certainement lubrifier les rouages du commerce mondial et donner ainsi un coup de fouet à la croissance économique mondiale.

Les piliers du dollar s’effondrent

Bob Jolly pense que, sans un dollar faible, les consommateurs réduiront leurs dépenses. Les entreprises réexamineront alors leur base de coûts et feront des économies sur la main-d’œuvre, ce qui aura pour effet d’augmenter le chômage. La confiance des cadres supérieurs est déjà tombée à un niveau historiquement bas (voir graphique).

Si les conditions se détériorent, Bob Jolly pense que la Fed abaissera ses taux d’intérêt. Le dollar perdrait ainsi ses deux derniers piliers, à savoir la forte croissance et les taux d’intérêt. Le billet vert tomberait ainsi de son piédestal. Les investisseurs ont intérêt à se préparer à un basculement.

Bob Jolly

Schroders Outlooks 2020

Outlook 2020 : Global Economy, de Keith Wade, chef économiste chez Schroders. Soutenue par une détente dans le conflit commercial opposant les États-Unis et la Chine ainsi que par des taux d'intérêt bas, l'économie mondiale devrait enregistrer de meilleurs résultats en 2020.

Outlook 2020 : Global equities, Alex Tedder, Head of Global Equities. La volatilité des marchés boursiers risque de s’accroître et la sélection des actions jouera un rôle plus important étant donné que l'incertitude mondiale persiste et que le marché haussier américain montre des signes d'épuisement.

Outlook 2020 : US equities, Robert Kaynor, Head of US Small and Mid-Cap Equities et Frank Thormann, Portfolio Manager, US Large Cap Equities. Les marges bénéficiaires resteront soumises à une pression persistante, les principaux freins économiques en 2020 étant la hausse du coût de la main-d'œuvre et la guerre commerciale persistante entre les Etats-Unis et la Chine.

Outlook 2020 : European equities, Rory Bateman, Head of UK & European Equities, Martin Skanberg, Fund Manager, European Equities et James Sym, Fund Manager, European Equities. Les actions sont sensibles au cycle économique et peuvent donc offrir des opportunités aux investisseurs qui se concentrent sur la reprise économique imminente.

Outlook 2020 : Global bonds, Bob Jolly, Head of Global Macro. La faiblesse du dollar américain en 2020 pourrait-elle stimuler la croissance mondiale ?

Outlook 2020 : Multi-asset, Johanna Kyrklund, Head of Global Multi-Asset Investments. Les rendements obligataires et la croissance économique seront vraisemblablement modérés en 2020, tandis que les actions resteront relativement attractives.

Outlook 2020 : Asian ex Japan equities, Robin Parbrook, Head of Asia ex Japan Equities. En 2020, la sélection de titres en Asie deviendra de plus en plus essentielle, la Chine offrant les opportunités les plus intéressantes.

Outlook 2020 : Japanese equities. Nous prévoyons un retour à un environnement de marché plus normal, dans lequel les facteurs individuels spécifiques seront le principal moteur des rendements à long terme.

Outlook 2020 : UK equities, Sue Noffke, Head of UK Equities et Andy Brough, Head of Pan-European Small and Mid Cap Team. Comment la bourse britannique évoluera-t-elle en 2020 alors que les valorisations atteignent actuellement des niveaux extrêmes ?

Outlook 2020: Asian equities, Robin Parbrook, Head of Asia ex Japan Equities. En 2020, la sélection des titres en Asie jouera un rôle de plus en plus crucial et la Chine offrira les opportunités les plus intéressantes.

Outlook 2020: Emerging Market Equities Il y a tout lieu de se montrer optimiste quant aux perspectives des actions des marchés émergents en 2020.

Outlook 2020: China equities, de Louisa Lo, Head of Greater China Equities. L'économie chinoise pourrait se stabiliser en 2020. Quels secteurs de l'économie seront les moteurs de la croissance et où se situeront les opportunités ?

Outlook 2020: Sustainability, Jessica Ground, Global Head of Stewardship – ESG. Il semble bien que le changement climatique sera de plus en plus reconnu comme un problème d'investissement en 2020, ce qui sera porteur d’opportunités pour les gestionnaires actifs.

Outlook 2020: European commercial real estate, Duncan Owen, Head of Real Estate. La situation semble difficile dans certains segments du secteur de l'immobilier commercial en Europe, mais il y a encore des opportunités à trouver, en particulier dans les «villes gagnantes».

Cliquez ici pour la liste complète de tous les Outlooks 2020 déjà parus à ce jour.

Contacts presse

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Press and media relations, BeFirm

Tânia Jerónimo Cabral

Head of Marketing Schroders Benelux, Schroders

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