L’impact des actions accélérées pour lutter contre le changement climatique

De nombreux pays accélèrent leurs actions pour lutter contre un réchauffement climatique incontrôlé. C’est peut-être ce qui ressort le plus des problèmes de sécurité énergétique découlant de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les efforts de transition vers une économie verte s’en font ressentir de manière d’autant plus urgente. Irene Lauro, économiste chez Schroders, a analysé les conséquences macroéconomiques des mesures climatiques internationales. 

Accélération de l’action contre le changement climatique

De nombreux pays prennent davantage d’actions dans le domaine du changement climatique. Ces trois dernières années, les États-Unis ont à nouveau adhéré à l’Accord de Paris et la Chine s’est engagée à atteindre l’objectif zéro net d’ici 2060. La réponse au changement climatique s’accélérera avec la prise de conscience des gouvernements face aux risques croissants de dommages physiques causés par le changement climatique non contrôlé. Avec le durcissement de la réglementation, les régimes de subventions vertes et la tarification du CO2, il semble que les décideurs politiques des grandes économies occidentales s’accordent de plus en plus à vouloir encourager un certain comportement visant à forcer le changement.

Tarification du CO2 pondérée par les émissions

Les pays seront susceptibles d’accélérer la production d’électricité sans carbone, car les émissions devraient diminuer de plus de 40 % au cours des sept prochaines années, comme une étape essentielle vers la neutralité carbone nette d’ici 2050. La transition vers des émissions nettes nulles est une nouvelle tendance structurelle importante pour l’économie mondiale. En effet, cela nécessite un changement radical dans le système énergétique et dans d’autres secteurs clés de l’économie.

Conséquences macroéconomiques

Quelles seront les conséquences macroéconomiques des mesures politiques que les gouvernements pourraient prendre ? La transition énergétique devrait entraîner une hausse des pressions inflationnistes à moyen terme, tandis que l’on anticipe également une croissance plus faible. Les investissements dans des technologies importantes vont s’amplifier, l’innovation étant une autre force majeure qui bouleversera l’économie mondiale. Les changements soutiendront l’activité dans l’ensemble de la chaîne de valeur des énergies renouvelables, créant ainsi de nombreuses opportunités pour les investisseurs à mesure que l’expansion des technologies de l’énergie verte continuera à gagner du terrain.

La décarbonation n’est pas bon marché

Les principales conclusions de la recherche de Schroders

  • La réponse au changement climatique s’est accélérée ces dernières années, mais Schroders pense que l’on devra encore faire face à d’autres dommages physiques plus graves, à l’heure où les économies continuent d’être confrontées à des dommages physiques plus importants en raison de l’élévation des températures. Jusqu’à présent, l’UE a souvent été à l’initiative dans le domaine du climat. Mais un nouvel ordre mondial s’est créé, avec d’une part, les États-Unis et l’UE et, d’autre part, les grandes économies émergentes. 
  • On s’attend en particulier à ce que les prix du CO2 augmentent dans de nombreuses économies pour couvrir les coûts des émissions de CO2. D’autres politiques comme le Carbon Border Adjustment Mechanism joueront également un rôle clé dans un nouvel ordre mondial.
  • Dans les scénarios les plus optimistes, les progrès rapides en termes de technologie verte compenseront la plus forte perte de productivité. Ces pertes de production sont dues au fait que la taxation élevée du CO2 dissuade la production et fait baisser la production économique totale. Mais l’atténuation du changement climatique aura un impact négatif sur la croissance mondiale.
  • Le relèvement des taxes sur le CO2 entraînera la hausse des prix de l’énergie et de l’inflation dans toutes les grandes économies. Cette « greenflation », qui résulte d’une hausse des prix résultant de l’augmentation des taxes sur le CO2, sera la plus forte dans les premières phases de la transition énergétique. Pourquoi ? Parce que les économies sont encore largement tributaires des combustibles fossiles comme source d’énergie. Les pressions inflationnistes seront également causées par une pénurie de minéraux et de métaux importants.
  • Tant l’UE que les États-Unis encourageront davantage les chaînes d’approvisionnement locales de technologies vertes pour mettre en place leur transition énergétique. Ils collaboreront probablement à l’écologisation de leurs économies et accepteront les risques stagflationnistes des changements nécessaires pour parvenir à la neutralité carbone nette.
  • L’innovation est une autre force majeure qui bouleversera l’économie mondiale. Les progrès technologiques sont nécessaires pour parvenir à une forte réduction des émissions et les gouvernements devraient soutenir davantage les dépenses de R&D.
  • Les investissements dans la chaîne de valeur des énergies renouvelables ont déjà fortement augmenté depuis l’Accord de Paris et les perspectives d’accroissement de l’afflux de capitaux dans ces secteurs clés sont bonnes. Les entreprises de transition énergétique qui sont les mieux positionnées pour exploiter ce capital devraient générer une croissance significative des actifs, offrant ainsi de grandes opportunités aux investisseurs.

Lire aussi Regime shift : the accelerating response to climate change, par Irene Lauro, économiste chez Schroders.

Contacts presse

Wim Heirbaut

Press and media relations, BeFirm

Tânia Jerónimo Cabral

Head of Marketing Schroders Benelux, Schroders

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