Le secteur des transports reste en pleine mutation

Ces dernières années, les investisseurs se sont surtout concentrés sur les mégatendances, investissant principalement dans les réseaux à fibre optique, les centres de données et les énergies renouvelables. Toutefois, Emmanuel Faucquez, gestionnaire de fonds senior de dette d’infrastructure chez Schroders, souligne que l’épine dorsale silencieuse de l’économie, les infrastructures de transport, méritent que l’on s’y intéresse à nouveau. Non seulement les infrastructures de transport permettent aux investisseurs de diversifier leur portefeuille, mais en tant que secteur d’activité, elles sont particulièrement résilientes et en plein développement. Ce qui offre des opportunités aux investisseurs en dette d’infrastructure.

Diversification contre la survalorisation

L’investissement est une question de diversification, affirme M. Faucquez. Dans leur quête de rendement, de nombreux investisseurs sont fortement investis dans des secteurs exposés à des risques réglementaires ou à des bulles de valorisation, tels que l’infrastructure numérique et les énergies renouvelables. L’ajout des infrastructures de transport à un portefeuille peut corriger ce déséquilibre.

Les infrastructures de transport présentent les caractéristiques d’investissement classiques des infrastructures : longévité, caractère indispensable et capacité à surmonter les crises. La pandémie de coronavirus a été un sérieux test, mais de nombreux investissements ont depuis rebondi plus fortement. Dans de nombreuses régions, les performances opérationnelles et financières sont désormais supérieures au niveau antérieur à la pandémie.

Il convient également de noter qu’une grande partie des investissements sont couverts par des partenariats public-privé ou des accords de concession. Les recettes sont ainsi moins dépendantes des fluctuations du nombre d’utilisateurs. En outre, les contrats prévoient souvent des mécanismes d’indexation des taux sur l’inflation ou des accords sur les ajustements en cas de variation des taux. Le secteur est ainsi une couverture naturelle dans un contexte d’inflation élevée et d’augmentation des coûts du capital.

Géopolitique et tensions commerciales

Au niveau mondial, les tensions géopolitiques et les droits de douane restent une source d’inquiétude. Pour le secteur des transports, cela se traduit dans les marchandises qui transitent via les ports et les aéroports. Toutefois, le secteur s’accorde à dire que les droits de douane sont une préoccupation secondaire par rapport à des changements plus importants, tels que la refonte des chaînes d’approvisionnement et le « nearshoring » (délocalisation proche). Ces développements modifient la demande, mais ne la suppriment pas.

Électricité et écologie : l’avenir de la mobilité

L’attrait des transports est encore renforcé par la transition énergétique. En Europe, les mesures politiques favorisent le passage de la route au rail. De nouveaux acteurs entrent sur le marché, les programmes d’électrification s’accélèrent et les possibilités d’investissement dans le secteur ferroviaire se multiplient. La location de matériel roulant est en train de devenir un marché d’infrastructure à part entière, contribuant à la transition vers une mobilité à faible intensité de carbone.

Le changement est également rapide dans le domaine des transports urbains. Les communes et les régions adoptent massivement les bus électriques, souvent dans le cadre de contrats à long terme et de programmes européens d’incitation à la protection de l’environnement. Il en résulte à la fois de nouveaux projets et des opportunités de refinancement. Cela jette dans le même temps les bases des futurs actifs essentiels, tels que les réseaux de recharge des véhicules électriques, les systèmes numériques de gestion du trafic et les infrastructures portuaires automatisées.

La durabilité ne s’arrête pas là. On observe un accroissement des investissements dans les bus à hydrogène et les carburants durables pour l’aviation. Les pionniers bénéficient ainsi d’un meilleur accès aux marchés des capitaux, tandis que les retardataires risquent de devoir amortir leurs actifs de manière anticipée. Pour les investisseurs en obligations d’entreprise, il importe donc de surveiller attentivement l’équilibre entre le risque et le rendement. Les modèles d’entreprise n’en sont encore souvent qu’à leurs débuts, les contrats sont plus courts et l’utilisation dépend du comportement des consommateurs et de l’adoption de la technologie.

Retour sur la bonne voie

Au final, le secteur des transports montre qu’il revient dans la ligne de mire des investisseurs. La diversité des actifs et le développement continu offrent une combinaison de stabilité et d’innovation que l’on trouve rarement dans le paysage actuel de l’investissement. Pour les investisseurs en dette d’infrastructure, cela signifie des opportunités de rendre leurs portefeuilles plus résilients, de mieux les protéger contre les chocs sectoriels et de bénéficier de rendements non corrélés.

Il convient également de noter que les actifs du secteur des transports ne bénéficient généralement pas des mêmes primes de valorisation élevées que les secteurs en vogue ces dernières années. C’est précisément cette perspective de valeur relative qui fait actuellement des infrastructures de transport une destination intéressante pour les actifs.

Lire aussi Transportation : a sector on the move, par Emmanuel Faucquez, gestionnaire de fonds senior de dette d’infrastructure chez Schroders

Contact presse

Wim Heirbaut

Press and media relations, BeFirm

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