Le monde en 2030

Les quinze « et si... » de Robin Parbrook

4 janvier 2021 - Tout le monde est obnubilé par 2021. Retrouverons-nous enfin un monde normal cette année ? Mais, comme gestionnaire de fonds, il ne faut pas se focaliser sur le court terme. Oublions 2021 et regardons à quoi ressemblera le monde en 2030 ? La vision de Robin Parbrook, Responsable des actions asiatiques chez Schroders. Dans cet article, il évoque 15 hypothèses qui produiraient un impact important en Asie. 

1. Le pic pétrolier a été atteint en 2019 ; la consommation globale de produits pétroliers a reculé de 30 % en 2030

Le secteur pétrole est en déclin. Les entreprises pétrolières sont bon marché. Et il y a une bonne raison. Elles sont confrontées à un recul structurel à long terme, elles sont des parias ou elles doivent se réinventer. La plupart tomberont en faillite. Il est peu probable que Parbrook investisse dans des entreprises pétrolières ou gazières.

2. La vente de véhicules en 2030 : 70 % de véhicules électriques ou plug-in hybrides

Les véhicules électriques (VE) deviennent un produit de masse. Ils renferment beaucoup moins de pièces mobiles et sont équipés d’une technologie standardisée. Les batteries, les moteurs et l’électronique sont à peu près identiques, ce qui écrase les marges. Il y a de grandes chances que les VE soient, en partie, fabriqués par de grandes entreprises d’assemblage comme Hon Hai et Flextronics.

Parbrook se tient à l’écart de toutes les actions liées au secteur automobile. Il prévoit la formation d’une bulle en Asie. En ce moment, les valorisations des constructeurs automobiles chinois flirtent avec les extrêmes. De nombreuses start-up bénéficient d’un bon financement mais produisent peu, ou pas, de véhicules. Parbrook pense que la plupart des start-up VE chinoises vont se casser les dents et que de nombreux investisseurs perdront beaucoup d’argent. Il en va autrement pour Tesla. Outre un produit visionnaire, l’entreprise dispose du logiciel et de l’infrastructure de recharge et prouve qu’elle est capable de produire des produits visionnaires à grande échelle.

3. C’est la fin de la globalisation : le volume d’échanges internationaux retombe à son niveau des années 1970 

La chute progressive actuelle des échanges exprimée en pourcentage du PIB mondial semble de plus en plus structurelle en raison du glissement vers les services et les logiciels. Le monde devient de plus en plus virtuel et, en tout cas, la production est partiellement rappelée. Ceci rend Parbrook prudent envers le transport maritime et l’activité portuaire, mais aussi envers les entreprises exportatrices et les pays émergents tournés vers l’exportation.

4. Les actifs incorporels représentent 50 % des investissements des entreprises en 2030 ; le pourcentage de la production dans le PIB se réduit

La Chine, Taïwan, la Corée, Singapour et, peut-être, l’Inde profitent de l’intérêt grandissant pour les actifs incorporels. Il est loin le temps où les indices boursiers asiatiques se composaient d’immobilier, de banques, d’entreprises de production et d’actions du secteur des télécoms.

5. Les voyages pour les loisirs reprennent ; pas les voyages d’affaires

6. En 2030, les employés de bureau travailleront 50 % de leur temps de chez eux

Après le coronavirus, nous retournerons certainement au bureau, mais autrement, et moins souvent. Les bureaux seront plus petits, et plus locaux. Les centres-villes pourraient évoluer. On aura toujours besoin de bureaux, et dans des lieux comme Hong Kong et Singapour, l'environnement ne changera peut-être pas de façon aussi drastique. L'immobilier commercial est vraiment tombé en disgrâce.

7. 40 % des ventes au détail en 2030 se passent en ligne (contre environ 10 % en 2018)

En 2030, 40 % du commerce au détail mondial se passera en ligne. C'est peut-être même un chiffre prudent. La chute des prix locatifs et de la valeur des magasins et des bureaux sera dramatique. Parbrook est réticent vis-à-vis des actions immobilières et bancaires en Asie. 

8. La télévision ordinaire et la presse écrite n'existent plus

9. Les soins de santé dans les pays riches se donnent sur mesure, en ligne et de façon préventive

10. Le secteur agricole est bouleversé par les changements technologiques

11. Les « taxes sur les vices » gagnent toujours en importance dans les revenus des pouvoirs publics ; taxes de grande envergure sur le sucre, le plastique et l’environnement

12. Banques, sociétés de transport, entreprises d'utilité publique – elles deviennent toutes, plus ou moins, la propriété de l'État, rendant les investissements impossibles

13. MMT (Modern Monetary Theory) est utilisée par la majorité des pays occidentaux pour effacer les dettes par l'inflation ; le socialisme fait son retour

14. La prédiction de JM Keynes de 1930 – dans 100 ans, les petits-enfants de sa génération travailleront 15 heures par semaine et disposeront de davantage de temps libre – se réalise

15. Le changement climatique progresse plus vite que prévu ; nous avons déjà dépassé le point de basculement

Le changement climatique est un thème pris très au sérieux par Parbrook dans les investissements en Asie. En raison de sa géographie et de sa densité de population, l'Asie est une des régions qui, au niveau économique, souffre le plus du réchauffement climatique. Les discussions vont bon train, actuellement, sur l'accélération du changement climatique. C’est très préoccupant pour une région qui compte d'énormes populations dans des deltas et de grandes régions agricoles qui souffrent déjà de manque d'eau, à savoir l'Inde et le nord de la Chine.

L'intérêt pour le climat augmentera certainement rapidement en Asie. Schroders recherche les entreprises qui font partie de la solution et évite celles qui sont à la base des problèmes.

Lire aussi 15 ‘what ifs’ for the year 2030, par Robin Parbrook, Responsable des actions asiatiques chez Schroders.

Toutes les Perspectives 2021 déjà publiées de Schroders se trouvent ici

Robin Parbrook

Contact presse

Wim Heirbaut

Press and media relations, BeFirm

Tânia Jerónimo Cabral

Head of Marketing Schroders Benelux, Schroders

Share

Recevez des mises à jour par e-mail

En cliquant sur « S'abonner », je confirme avoir lu et accepté la Politique de confidentialité.

À propos de Schroders

À l’attention des rédacteurs

Pour consulter les derniers communiqués de presse de Schroders, rendez-vous sur : https://www.schroders.com/en/global/individual/media-centre/  

Schroders plc

Schroders est une société de gestion internationale qui propose des solutions de gestion active d’actifs, de gestion de patrimoine et d’investissement, avec 906,6 milliards d’euros d’actifs sous gestion au 30 juin 2025. En tant que société britannique cotée au FTSE100, Schroders possède une capitalisation boursière d’environ 6 milliards de livres sterling et emploie plus de 5 800 collaborateurs répartis sur 38 sites. Fondée en 1804, Schroders reste fidèle à ses racines d’entreprise familiale. La famille Schroder, qui détient environ 44 % du capital social émis, reste un actionnaire important.

Le succès de Schroders s’explique par son modèle économique diversifié, qui couvre différentes classes d’actifs, différents types de clients et différentes zones géographiques. La société propose des produits et des solutions innovants au travers de quatre divisions principales : Public Markets, Solutions, Wealth Management et Schroders Capital, qui se concentre sur les marchés privés, notamment le private equity, l’investissement dans les infrastructures renouvelables, la dette privée et les alternatives de crédit ainsi que l’immobilier.

Schroders vise à générer d'excellentes performances d'investissement pour ses clients par le biais d’une gestion active. Cela implique d’orienter les capitaux vers des entreprises résilientes dotées de modèles économiques durables, en accord avec les objectifs d’investissement de ses clients. Schroders sert une clientèle diversifiée qui comprend des régimes de retraite, des compagnies d'assurance, des fonds souverains, des fonds de dotation, des fondations, des particuliers fortunés, des family offices, ainsi que des clients finaux par le biais de partenariats avec des distributeurs, des conseillers financiers et des plateformes en ligne.

Publié par Schroder Investment Management Limited. Registration No 1893220 England.

Schroders est supervisée par la Financial Services and Markets Authority (FSMA), l'Autorité des services et marchés financiers en Belgique.

Pour des mises à jour régulières par courriel, veuillez vous inscrire en ligne sur www.schroders.com pour bénéficier des services d'alerte de Schroders.