Investir dans une navigation plus verte - opportunités et risques

Le transport maritime mondial contribue davantage aux émissions de CO2 que ne le pensent la plupart des gens. C'est la raison pour laquelle les solutions durables revêtent une si grande importance.

Les émissions totales de CO2 dues au transport maritime sont énormes. Si l’on considérait le transport maritime comme un pays, il se classerait en sixième position sur la liste des pays les plus émetteurs. Samuel Thomas, analyste en investissement durable chez Schroders, a analysé les risques et les opportunités pour les investisseurs, des nouvelles réglementations aux avantages des carburants plus écologiques, en passant par un retour au transport maritime de marchandises par énergie éolienne.

Émissions de CO2 par moyen de transport en (g CO2/tonne-km)

Un grand nombre de nouveaux développements affecteront l’industrie du transport maritime au cours des 24 prochains mois. Il s’agit notamment de l’introduction d’une réglementation plus stricte par l’Organisation maritime internationale (OMI) et du système européen d’échange de quotas d’émission (EU-ETS), qui s’appliquera également au transport maritime à partir de 2024.

Le système d’échange de quotas d’émission est un moteur essentiel de la réduction des émissions de CO2 dans la production d’énergie et dans l’industrie. Les entreprises seront condamnées à une amende si elles émettent plus de CO2 que le quota d’émission dont elles disposent. L’OMI devrait introduire cette année un objectif climatique plus ambitieux visant à réduire de moitié les émissions absolues du transport maritime d’ici 2050. Le transport maritime international de marchandises assurant 80 à 90 % du commerce mondial, le secteur doit faire des efforts considérables pour réduire les émissions de CO2. Bien que le transport maritime soit la forme de transport la plus efficace en termes d’émissions de CO2 (sur la base des émissions de CO2 par tonne-kilomètre), il représente encore environ 3 % des émissions annuelles mondiales de gaz à effet de serre.

Selon l’OCDE, le volume des échanges maritimes pourrait tripler d’ici 2050. Les entreprises qui ne font rien pour réduire leurs émissions risquent de subir une triple peine sous la forme de sanctions financières, d’une augmentation des taxes sur le carbone et d’une réduction de la demande des consommateurs. Dans le même temps, les investisseurs peuvent tirer profit des innovations. Selon les estimations, il faudrait investir jusqu’à 1,9 billion de dollars pour atteindre les objectifs actuels de l’OMI en matière d’émissions pour 2050.

Selon le rapport de Schroders intitulé ​ A voyage to greener shipping: risks & opportunities, trois facteurs clés sont en jeu dans le secteur du transport maritime :

1. Réglementation environnementale

Le secteur du transport maritime sera confronté à une vague de nouvelles réglementations environnementales au cours des 24 prochains mois et au-delà. Les compagnies maritimes qui ne font rien pour réduire leurs émissions pourraient se voir imposer des sanctions financières, des frais plus élevés et une baisse de la demande des consommateurs.

2. Les voies de la décarbonisation

À court terme, Thomas compte sur l’amélioration de l’efficacité énergétique dans l’exploitation et la conception des navires. À moyen terme, l’accent est mis sur les biocarburants avancés et l’hydrogène vert. Les solutions à long terme résident dans l’utilisation de l’e-méthanol et de l’ammoniac vert.

Solutions à court terme pour améliorer l’efficacité énergétique.

3. Le transport maritime vert - une opportunité de 1,9 trillion de dollars

L’objectif de l’OMI de réduire les émissions absolues d’au moins 50 % d’ici à 2050 nécessite un investissement de 1 à 1,4 billion de dollars dans le secteur du transport maritime et sa chaîne de valeur, soit 50 à 70 milliards de dollars par an entre 2030 et 2050. La décarbonation complète du secteur nécessitera un investissement cumulé de 1,4 à 1,9 billion de dollars entre 2030 et 2050.

Ces estimations reposent sur un scénario dans lequel l’ammoniac devient le principal combustible sans carbone. Toutefois, même si d’autres combustibles tels que l’hydrogène ou l’e-méthanol deviennent plus dominants, l’ampleur des investissements nécessaires ne change pas de manière substantielle. Comme la grande majorité de la décarbonation viendra des combustibles, il n’est pas surprenant que ce soit dans ce domaine que les investissements soient les plus nécessaires.

Les possibilités d’investissement se situent globalement dans deux domaines :

  • Les investissements visant à améliorer les navires eux-mêmes (efficacité énergétique et moteurs), qui représentent 13 % du total des investissements nécessaires.
  • Les investissements dans les infrastructures terrestres de stockage et d’avitaillement nécessaires à la synthèse de l’ammoniac et de l’hydrogène (87 % des investissements requis).

Comment les investisseurs peuvent-ils accéder à cette opportunité ? En constituant un panier d’entreprises bien positionnées pour faciliter l’écologisation de l’industrie du transport maritime. ​ Schroders sélectionne ces entreprises sur la base de trois critères :

  • Les entreprises dont la majorité des revenus provient de la vente de technologies, d’équipements ou de services liés au transport maritime sans carbone.
  • Les entreprises qui ont réalisé des investissements substantiels, généralement la majorité de leur budget de recherche et développement, dans des technologies, des équipements ou des services liés au transport maritime sans carbone. Y compris le développement, la distribution ou la consommation de carburants à faible teneur en CO2.
  • Ou les entreprises participant à un projet de démonstration de transport maritime à faible émission de carbone reconnu par le Forum maritime mondial.

Lire également : Green shipping: a 1,9tn dollar investment opportunity?, par Samuel Thomas, Sustainable Investment Analist chez Schroders.

Contacts presse

Wim Heirbaut

Press and media relations, BeFirm

Tânia Jerónimo Cabral

Head of Marketing Schroders Benelux, Schroders

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