Intégration trop rapide et trop forte des hausses de taux d’intérêt

James Bilson, stratégiste obligataire de l’activité Global Unconstrained Fixed Income chez Schroders, affirme que si la récente vague de hausses de taux intégrées dans les grandes économies a propulsé les rendements obligataires à un niveau supérieur, il pense qu’elle va trop loin. Vu l’atterrissage en douceur de plus en plus probable, des moments propices aux achats apparaissent.

Les prévisions de taux d’intérêt sont à la hausse, principalement en dehors des États-Unis

Alors que les États-Unis donnent généralement le ton sur les marchés financiers mondiaux, il est intéressant de relever que les principaux moteurs de la récente hausse des rendements obligataires du mois dernier sont venus d’ailleurs. En Asie, en Europe et au sein du bloc-dollar, les marchés sont passés d’une intégration de baisse des taux d’intérêt à une prévision de hausse des taux d’intérêt au cours des 12 prochains mois. Selon Schroders, cela va « trop loin, trop tôt » dans plusieurs cas.

L’atterrissage en douceur gagne du terrain

Schroders a encore relevé la probabilité d’un « atterrissage en douceur », qu’il considère désormais comme le scénario de loin le plus susceptible de se produire. La probabilité d’un « atterrissage brutal » s’est amenuisée, notamment grâce aux premiers signes de stabilisation du marché du travail. Ainsi, les indicateurs relatifs aux embauches à venir dans les petites entreprises se redressent légèrement.

Dans le même temps, avec une situation inflationniste favorable à court terme, en particulier par rapport aux prévisions actuelles du marché obligataire, combinée à un ralentissement attendu de la croissance au quatrième trimestre et à la forte probabilité d’un président de la Fed plus « conciliant », un scénario « sans atterrissage » est désormais le moins probable.

Opportunités créées par la volte-face des banques centrales

L’évolution soudaine vers des hausses de taux d’intérêt attendues par les banques centrales des marchés développés crée des opportunités d’élargir de manière sélective les positions obligataires. Selon M. Bilson, la récente hausse des taux d’intérêt ouvre des points d’entrée intéressants pour les positions longues en obligations dans des économies envers lesquelles Schroders faisait auparavant preuve de prudence, comme la zone euro. Il perçoit également des opportunités tactiques au Japon et au Canada.

Mais qu’en est-il des États-Unis ?

D’une part, Schroders s’attend à la poursuite d’une croissance solide en 2026, aidée par un soutien fiscal supplémentaire aux consommateurs par le biais de la « One Big Beautiful Bill ». D’autre part, le marché du travail présente encore des faiblesses, un élément crucial puisqu’il constitue la moitié du mandat officiel de la Fed.

Les plus grandes opportunités ne vont pas dans le sens des taux d’intérêt américains eux-mêmes, mais dans celui de la courbe des rendements. Schroders s’attend à une pentification de la courbe, les obligations d’État à long terme (10 et 30 ans) continuant d’afficher de moins bonnes performances que les bons du Trésor à court terme (2 et 5 ans). Cela reflète à la fois la faiblesse de la situation budgétaire américaine, avec des déficits importants et des taux d’endettement croissants, et le risque d’une stimulation trop forte de l’économie de la part de la Fed en réponse à un fléchissement temporaire du marché du travail.

À l’heure où nous écrivons ces lignes, le président Trump n’a pas encore annoncé qui il proposerait au poste de nouveau président de la Fed. Toute pression sur l’indépendance de la Fed ne ferait que renforcer cette « pentification ».

Pourquoi la Fed achète-t-elle à nouveau des obligations aujourd’hui ?

Outre la baisse attendue des taux d’intérêt, la décision de la Fed d’accroître à nouveau son bilan par le biais de la gestion des achats de réserve, a constitué un développement notable au cours de la quiétude du mois de décembre.

Il convient de noter qu’il ne s’agit pas d’un assouplissement quantitatif classique. La Fed achète exclusivement des titres à court terme d’une durée maximale de trois ans. L’objectif est technique, l’augmentation des réserves des banques, et ne s’inscrit pas dans la politique d’assouplissement monétaire. Toutefois, ce programme soutient à la fois les bons du Trésor à court terme et la liquidité mondiale au sens large.

Allocation d’actifs : conservatrice en ce qui concerne les obligations d’entreprises

Schroders reste d’humeur prudente en ce qui concerne les obligations d’entreprises, en raison de l’extrême étroitesse des spreads. Les valorisations laissent peu de place à l’erreur, même si le gestionnaire d’actifs revoit légèrement à la hausse sa valorisation compte tenu de l’environnement macroéconomique favorable. Si les spreads se creusent, Schroders verra en cela l’occasion d’augmenter le risque.

Contact presse

Wim Heirbaut

Press and media relations, BeFirm

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