Comment se portent les marchés boursiers après l’effondrement des cours ?
12 mars 2020
Les marchés boursiers ont dévissé sous l’effet combiné des craintes liées au coronavirus et du choc pétrolier. Le 9 mars 2020, le S&P 500 a dévissé de 7,6 % en une seule journée, ce qui en fait la cinquième plus mauvaise journée d’échanges depuis 1988. Les investisseurs doivent donc redoubler d’efforts, mais pour ceux qui ont des nerfs d'acier, le soleil revient après la tempête. Une analyse de Schroders montre que chaque fois que l’on a enregistré les pertes journalières les plus importantes, il y a eu des possibilités d’engranger des rendements substantiels dans les cinq années qui ont suivi.
L'illusion de l’immédiateté ou le profit dans la durée
Le coronavirus contamine aussi les marchés financiers. Les marchés actions ont connu cette semaine une de leurs pires journées de transactions depuis bien longtemps. Il est impossible de prévoir dans quel sens la situation va évoluer. La gravité de l'épidémie et ses conséquences économiques à long terme ne sont pas encore connues. Mais l'histoire nous apprend qu'à long terme, les marchés rebondissent toujours après un recul temporaire.
Le 20 novembre 2008, le S&P500 a chuté de 6,7 %. Or, au cours des cinq années qui ont suivi, on a enregistré un rendement total de 164 %, soit 21 % sur une base annualisée. Dans les années 2008-2009, les marchés souffraient de la crise financière. Difficile de croire à l'époque qu'un investissement de 10 000 dollars au début de cette année de turbulences représenterait une somme de 26 400 dollars cinq ans plus tard. Les crises de ce type attirent les investisseurs contrariens, comme Warren Buffett qui a investi 5 milliards de dollars dans Goldman Sachs en septembre 2008.
S’il est vrai que les performances passées ne sont pas une garantie pour l’avenir, les données montrent cependant que les marchés actions affichent un trend haussier sur de longues périodes.

Le temps, c’est du profit
Comme le montrent les données de Schroders, les marchés actions ont généré des rendements sains au cours des trois décennies écoulées, malgré leurs hauts et leurs bas. Pour arriver à un tel résultat, l’investisseur doit être capable de résister à l’effet montagnes russes sur le marché boursier.
Lire aussi How stock markets perform after heavy falls, de Schroders.