Comment les investisseurs doivent-ils réagir face à la crise du coronavirus ?

10 mars 2020

Le coronavirus est la nouvelle menace qui pèse sur les marchés financiers et qui confronte une fois de plus les investisseurs à l’éternelle question : comment doivent-ils réagir face à une crise ? Johanna Kyrklund, Head of Global Multi-Asset Investments chez Schroders, indique les points sur lesquels les investisseurs doivent se concentrer.

Quelle est la réalité économique de cette crise ?

D’après Johanna Kyrklund, nous ne connaissons pas encore l’ampleur exacte de l’épidémie ni les perturbations économiques qu’elle risque d’engendrer. Nous savons en revanche que l’épidémie survient à un moment où la croissance mondiale était déjà en train de passablement s’essouffler, ce qui ouvre ainsi la porte à une récession. Les investisseurs peuvent avoir intérêt à conserver un certain nombre de placements à l’épreuve de la récession ou de valeurs refuges. Les obligations souveraines, le yen japonais et l’or, par exemple, peuvent offrir une certaine sécurité.

Mais des scénarios économiques plus optimistes pourraient aussi se dessiner. La politique de lockdown, qui est essentielle d’un point de vue sanitaire, a pour l’instant un impact majeur sur les économies occidentales. Si cette politique est assouplie, l’activité pourra reprendre. Mais là encore, personne n’est en mesure de prédire les conséquences à ce stade.

Comment les autorités vont-elles réagir ?

Une réponse vigoureuse des banques centrales et des gouvernements pourrait soutenir les cours boursiers. Les taux d’intérêt peuvent être abaissés encore plus et les gouvernements pourraient prendre des mesures de réduction d’impôts plus volontaristes. Si l’épidémie est contenue, les banques centrales auront équipé les marchés boursiers d’un turbo. Comme l’a montré l’histoire récente, il est notoirement difficile d’administrer la bonne dose de remèdes pour lutter contre les crises économiques.

La réaction des marchés boursiers est-elle passée ?

La plongée des cours provoquée par le coronavirus a été douloureuse. Mais Johanna Kyrklund suggère de prendre un peu de recul. Les investisseurs des marchés développés vivent depuis dix ans dans un marché haussier et n’ont subi qu’un léger écrémage de leurs rendements. Les prix des actions sont maintenant au niveau de la mi-2019. Un coup d’œil au graphique du rendement des actions mondiales sur dix ans montre qu’il faut relativiser le recul actuel.

Les marchés sont-ils aujourd’hui peu chers ?

Les valorisations n’ont pas encore atteint le niveau justifiant de prendre plus de risques, indépendamment des péripéties que nous réserve encore le coronavirus. Ce que les investisseurs actifs peuvent faire, c’est identifier les opportunités potentielles et réévaluer la situation obligation par obligation et action par action.

Quelles leçons pouvons-nous tirer de l’histoire ?

Sur la base des données, on peut tirer toutes les conclusions possibles, mais ce qui est intéressant pour Johanna Kyrklund, c’est la volatilité du marché boursier américain, telle qu’elle est mesurée par le VIX, également surnommé le « baromètre de la peur ». Une hausse du VIX a en général été suivie de forts rendements. Chaque fois que le VIX a franchi la barre des 33, le S&P 500 a enregistré un rendement moyen de +25 % dans les 12 mois qui ont suivi. En février, le VIX a grimpé jusqu’à presque 50 par rapport à sa fourchette normale située entre 10 et 20. Les schémas du passé ne se reproduisent pas forcément. Ils rassurent quelque peu, mais il serait imprudent, voire inconscient, d’ignorer les risques de cette crise jusqu’à ce qu’ils puissent être quantifiés.

Enfin, la question cruciale : comment les investisseurs doivent-ils réagir face à une crise ?

Pour faire court : de manière calme et rationnelle. Il reste bien sûr toujours assez de choses à faire. Pour bien investir, il faut prendre ses décisions la tête froide. La source d’incertitude sera à chaque fois différente, mais les processus d’investissement en place sont faits pour en tenir compte. Ils permettent aux gestionnaires de fonds actifs de prendre du recul et d’évaluer la situation - et de rechercher des opportunités, quelles que soient les circonstances.

Un bon investissement implique aussi de définir une stratégie à long terme et de s’y tenir. En conséquence, la seule chose qui change réellement dans notre routine quotidienne est le nombre de fois que nous nous lavons les mains. Pour le reste, c’est « business as usual ».

Lire aussi How should investors act in a crisis?, de Johanna Kyrklund, Head of Global Multi-Asset Investments chez Schroders.

Johanna Kyrklund

Contacts presse

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Press and media relations, BeFirm

Tânia Jerónimo Cabral

Head of Marketing Schroders Benelux, Schroders

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