Comment le secteur européen des transports peut-il réduire ses émissions ?

28 septembre 2021

L’Union européenne vise à réduire les émissions de CO2 de 55 % en 2030 par rapport à 1990. En 2050, elle devrait même être devenue nette. Un long chemin reste à parcourir. Certains secteurs progressent rapidement, mais les émissions de CO2 du secteur des transports sont en fait en augmentation. Il est urgent de changer cette situation, et des entreprises innovantes peuvent jouer un rôle clé à cet égard. Nicholette MacDonald-Brown et Arianna Fox, spécialistes des actions européennes chez Schroders, étudient le stade de transition auquel se trouvent les différents secteurs du transport — routier, ferroviaire, aérien et maritime — et les solutions disponibles pour réduire les émissions de CO2 dans ces secteurs.

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Les différents secteurs des transports se trouvent à des stades très différents de leur transition vers un avenir à faible taux d’émission. Tant pour la route que pour le rail, la technologie nécessaire est déjà disponible. Mais il y a encore beaucoup à faire dans les secteurs de l’aviation et du transport maritime. C’est l’occasion pour les investisseurs d’investir dans des entreprises innovantes, capables de développer des technologies et des produits qui peuvent faire de la transition une réalité.

Secteur routier — en route

Le transport routier représente 70 % des émissions totales de CO2 du secteur des transports. Les véhicules électriques (VE) contribuent à réduire les émissions de CO2. L’ambition de Volkswagen est de devenir le leader du marché dans ce domaine. D’ici 2030, 70 % des véhicules vendus devraient être des VE. Stellantis veut atteindre le même objectif pour les voitures particulières. Il existe également des options pour un carburant durable. La société finlandaise Neste est en train de mettre au point un diesel renouvelable, dont les émissions seront inférieures de 90 % à celles du diesel classique. Pour les moyens de transport plus lourds, l’hydrogène constitue une option. L’hydrogène est actuellement produit avec du gaz naturel, qui est encore très polluant. Mais si l’on parvient à produire de l’hydrogène à partir d’énergies renouvelables, il n’y aura bientôt plus que de l’eau qui sortira du pot d’échappement.

Secteur ferroviaire — les solutions sont là

Le transport ferroviaire a l’empreinte carbone la plus faible du secteur des transports. Des améliorations sont toutefois encore possibles. La technologie ferroviaire devient de plus en plus propre et efficace. La politique joue un rôle, la France voulant interdire les vols intérieurs au profit des trains. En particulier, il reste encore du chemin à parcourir en matière d’électrification ; seulement 54 % des voies sont désormais électriques. Alstom se penche sur la mise au point de trains fonctionnant à l’hydrogène. Il existe des opportunités pour les investisseurs, car la demande de voyages en train augmente, de nouveaux trains sont commandés et les flottes existantes sont modernisées. Il est important de sélectionner les entreprises qui peuvent le mieux profiter de la demande croissante.

Aviation — encore loin du compte

Les secteurs aérien et maritime sont les sous-secteurs les plus polluants du transport. L’amélioration du rendement énergétique a permis de réduire les émissions par passager de 24 % entre 2005 et 2017. Mais la croissance de l’aviation l’annule. Là aussi, les carburants alternatifs sont une solution. Neste travaille à un kérosène durable, déjà utilisé par Lufthansa et KLM. La Commission européenne souhaite qu’au moins 5 % de cette variante durable soit mixte d’ici 2030 et au moins 50 % d’ici 2050. Un point crucial est que le kérosène durable ne soit pas fabriqué avec des biocarburants basés sur des cultures alimentaires, car cela risquerait d’épuiser les terres nécessaires à la production alimentaire. Neste et d’autres producteurs joueront un rôle important dans la poursuite du développement et de la production à grande échelle. L’UE veut également mettre fin à l’exemption de la taxe énergétique dont bénéficie le kérosène d’aviation, ainsi qu’aux quotas gratuits pour l’aviation au sein de l’UE d’ici 2026.

Secteur maritime — à la recherche d’une propulsion alternative

Le blocus du canal de Suez a démontré une fois de plus combien le monde est dépendant du transport par conteneurs. Mais ce transport implique également une énorme quantité d’émissions nocives. Comme pour l’aviation, la Commission européenne veut supprimer l’exonération fiscale pour les carburants lourds. Dans le même temps, un taux d’imposition nul sera appliqué aux carburants renouvelables afin d’encourager leur utilisation, et le système d’échange de quotas d’émission sera étendu au secteur du transport maritime.

Il existe une politique mondiale visant à limiter la teneur en soufre du carburant marin. Cependant, des études récentes suggèrent que le mazout à très faible teneur en soufre reste en fait polluant et offre aux moteurs des performances sous-optimales. La pression est donc grande pour trouver une source de carburant alternative. L’électricité ne convient qu’aux petits navires effectuant de courts trajets. Le gaz naturel liquéfié (GNL) pourrait être une solution à moyen terme. À plus long terme, l’hydrogène et l’ammoniac sont des solutions sans CO2 prometteuses. À condition que les deux soient produits de manière durable, et c’est un domaine où des investissements considérables sont nécessaires.

Pour secteurs de l’aviation et du transport maritime, les technologies de décarbonisation sont encore relativement jeunes. Nous devons veiller à ce qu’une solution ne crée pas un autre problème. Pour les investisseurs, l’astuce consiste aujourd’hui à sélectionner les futurs gagnants.

Lire aussi Planes, trains and automobiles: how is Europe’s transport sector curbing its emissions? Par Nicholette MacDonald-Brown et Arianna Fox, spécialistes des actions européennes chez Schroders.

Nicholette MacDonald-Brown
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